Vitalina Varela

// Vitalina Varela

Pedro Costa // Portugal // 2019
// 124 min // Couleur // 1:33

Jaquette Vitalina Varela

LE 12 JANVIER 2022 AU CINÉMA

 

Vitalina Varela, une Cap-Verdienne de 55 ans, arrive à Lisbonne trois jours après les obsèques de son mari. Elle a attendu son billet d’avion pendant plus de 25 ans.

"Dans l’obscurité somptueuse d’un quartier traversé d’ombres hiératiques, soudain le rouge de draps sanglants. Arrivée trop tard, Vitalina Varela n’a plus qu’à gérer les affaires de son mari défunt. Elle ne pleurera pour aucun malheureux: face aux hommes rongés ou déchus, elle s’attelle à rebâtir, plan après plan, mur après mur, contre la triste réalité d’une vie n’ayant pu se construire au Portugal sous un toit décent, le souvenir d’une solide maison commune au Cap-Vert." Antoine Thirion, festival de Locarno

LES FAITS

Vitalina Varela fut toute sa vie une paysanne des montagnes de l’ile de Santiago, au Cap-Vert. Elle est la plus jeune d’une fratrie de 8 enfants. Elle épousa son premier amour, Joaquim, un garçon de son village, Figueira das Naus.

Comme la majorité des hommes du Cap-Vert, Joaquim partit à l’étranger, en 1977, avec en poche une promesse de travail comme maçon. Comme toutes les femmes cap-verdiennes, Vitalina resta à l’attendre, rêvant à une vie plus heureuse. Avec ses premières économies, Joaquim acheta une baraque de briques et de tôle dans le quartier de Cova da Moura, à la périphérie de Lisbonne. Il écrivit une ou deux lettres à Vitalina, lui téléphona en lui promettant un billet d’avion pour venir le rejoindre au Portugal. En 35 ans, Joaquim ne fera que deux voyages au Cap-Vert. Lors du premier, Joaquim et Vitalina commencèrent à construire une maison, non loin de la chapelle de leur village natal. Lors du deuxième, à peine arrivé, Joaquim prétendit qu’il devait aller rendre visite à un cousin et attrapa le premier avion pour retourner à Lisbonne. Ce fut la dernière fois que Vitalina le vit. Jamais plus il n’écrivit ni ne téléphona. De cette dernière visite, Vitalina resta enceinte d’un garçon, Bruno, que Joaquim ne connaîtra jamais. Vitalina et Joaquim avait déjà une fille, Jessica.

Certaines nuits, on pouvait le voir titubant par les ruelles de son quartier lisboète. On raconte qu’il avait poignardé un camarade lors d’une bagarre à cause d’une affaire louche. Il commença à manquer à son travail, ses collègues perdirent sa trace, il ne répondait pas quand ils frappaient à la porte de sa baraque. Il meurt le 23 juin 2013 et est enterré le 27. Vitalina arrive au Portugal le 30 du même mois. Dans le quartier, personne ne la connaît, personne ne la réconforte, les voisins se méfient d’elle. Vitalina passe des jours et des nuits de chagrin et d’angoisse, cloîtrée dans la maison de Joaquim. Après plusieurs mois, elle réussit à trouver des petits boulots comme femme de ménage. Dans le quartier de Belém, dans une demeure bourgeoise, on la renvoie sans la payer. Elle est finalement engagée pour nettoyer les boutiques Zara d’un grand centre commercial. On la paye 5 euros de l’heure.

Un matin on frappe à sa porte : elle pense que c’est la police ou le service de l’immigration. C’était Pedro Costa qui cherchait une maison dans le quartier pour une scène de son film Cavalo Dinheiro.

CONTACTS


Distribution : Survivance // Guillaume Morel
Programmation : Michel David / michel45david[at]gmail.com / 06 74 60 68 59
Presse : Emmanuel Vernières / emvernieres[at]gmail.com

Circulation DCP Physiques : Bivolis
DCP Dématérialisés : Cinego, Globecast, Inde-cp
Stocks affiches et dossiers 12 pages (gratuits) : Sonis

 

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Actualité

 

SÉANCES SPÉCIALES 

 Le 28 mars, 20h, au Relfet Médicis (Paris). En présence de Lea Glob.

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  • Le 29 mars, 20h15, au Méliès. (Montreuil). En présence de Lea Glob et Apolonia Sokol.

 

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