Bangkok Nites

017 // Bangkok Nites

Katsuya Tomita // Japon // 2016
// 183 min // Couleur // 1,85:1

Jaquette Bangkok Nites

LE 15 NOVEMBRE 2017 AU CINÉMA // DISPONIBLE EN DVD

Bangkok, mégapole en perpétuelle expansion. En son cœur, la rue Thaniya, quartier rouge destiné à la clientèle japonaise. Luck en est l’une des reines. Elle subvient à sa famille nombreuse demeurée dans une province du nord-est, près de la frontière laotienne. Un jour, elle retrouve Ozawa, ancien client et amant qui vivote dans une chambre modeste des bas quartiers. Quand Ozawa doit se rendre au Laos, elle l’accompagne pour le présenter à ses proches, et comme pour lui donner une dernière chance. Loin de Bangkok, Ozawa aspire à une vie paisible mais se confronte aussi partout aux cicatrices du colonialisme, et à celles de Luck.

« Le premier plan de Bangkok Nites de Katsuya Tomita, co-écrit avec Toranosuke Aizawa, est une de ces merveilles qu’offre parfois le cinéma : tout un film à-venir, les quasiment trois heures de désordre amoureux et de rage silencieuse, d’affects à fleur de peau et de mépris souverains que la mise en scène va savamment diffuser, déplier, étirer, sont là, condensées en quelques minutes seulement. Des minutes en suspension, pures, encore opaques, mystérieuses, encore vierges. On y voit Luck (Subenja Pongkorn) s’approcher d’une fenêtre. La vue qu’offre cette fenêtre donne sur une vue imprenable sur une ville, urbaine, brouillonne. C’est la nuit et cette ville ne dort pas. Au contraire, c’et une ville qui se révèle la nuit, qui a besoin de la nuit pour se dire ; La nuit cette ville vend ses charmes, et Luck est venu à Bangkok tenter à son tour sa chance, faire une petite fortune possible sur sa beauté. Alors son reflet se superpose à l’image que nous avons de la ville. Luck et Bangkok ne font plus qu’un. Ce n’est pas à proprement parler une fusion, un mariage. C’est plutôt, comme toujours avec Luck, une compétition : ce sera elle ou Bangkok. Si elle gagne, Bangkok lui appartiendra, elle sera la première, les hommes dépenseront des fortunes pour elle, et un bon client, plus accroché qu’un autre, lui offrira un restaurant, donc un passe droit social qui lui permettra de quitter à jamais la prostitution et devenir autre chose qu’une fleur. Si Bangkok gagne, Luck sera une fleur de plus arrachée à sa campagne, une fleur qui fanera rapidement, nuits après nuit, clients après clients, et dont le charme se changera en malédiction. Son visage à elle contre les lumières de la ville. C’est une partie de Go qui n’a qu’un tour, si on perd on ne peut pas réellement revenir et croire gagner. Il faut gagner vite, il faut dominer le jeu tout de suite, il fait sourire et saturer Bangkok de ce seul sourire, de cette seule silhouette, de ce seuls corps, pour qu’à la fin Bangkok, soit l’autre nom de Luck. »

Philippe Azoury – Quatorze chants pour Luck (texte inédit)

DVD ET SUPPLEMENTS

Bangkok Nites
Livret (28 pages)
 : Entretien avec Katsuya Tomita par Dimitri Ianni, Quatorze chants pour Luck, texte de Philippe Azoury
L'affiche du film

1.85 / 5.1 / Japon, France, Thaïlande, Laos / Langues : Japonais, Thaï, Isan, Anglais,
Sous-titres : Français - Anglais (English subtitles available)

 

BIO

Né en 1972 à Kofu au Japon. Après le baccalauréat il se met à travailler comme ouvrier de chantier et chauffeur routier, investissant ses économies pour réaliser des films avec ses amis comme acteurs. Durant 3 ans, à l’aide d’une caméra 8 mm, il passe tous ses week-ends pour réaliser son premier long-métrage Above the Clouds sorti en 2003. Grâce au prix obtenu par le film il tourne Off Highway 20 (2007) en 16 mm. En 2008 il décide de se lancer dans le projet Saudade (2011) situé à Kofu sa ville natale. Le film est financé grâce aux souscriptions de ses habitants et prend un an et demie pour sa réalisation qui a lieu les jours de repos de Katsuya Tomita, alors chauffeur de poids lourds. Il est invité au Festival international du film de Locarno et remporte la Montgolfière d’or au Festival des 3 continents de Nantes. Le film est présenté dans de nombreux festivals à travers le monde, dont 4 d’entre eux organisent une rétrospective des ses œuvres, notamment le Festival international du film de Jeonju. Il réunit au Japon 30.000 spectateurs ce qui en fait un succès commercial. En 2012, Tomita entame des allers-retours entre Bangkok et Tokyo pour préparer Bangkok Nites. Bangkok Nites est sélectionné en 2016 en compétition à Locarno et reçoit le prix du jury au festival Kinotayo en 2017 à Paris.

Une rétrospective des films de Katsuya Tomita est organisé en 2017 au Festival du Film de La Rochelle.

Filmographie
17 ABOVE THE CLOUDS (Kumo no ue, 8mm -> DVCAM, couleur, 140 min, 2003)
OFF HIGHWAY 20 (Kokudo 20 gosen, 16mm -> DVCAM, couleur, 77 min, 2007) FURUSATO 2009 (HDV, couleur, 50 min, documentaire, 2009)
SAUDADE (HDV -> 35mm -> DCP, couleur, 167 mn, 2011)
BANGKOK NITES (HD, 183 min, 2016)

TELECHARGEMENT


Photos du films
Affiche du film en 300 dpi
Affiche light
Dossier de presse
Bande-Annonce du film à télécharger sur Viméo
Bande-Annonce en DCP

Stocks affiches et dépliants 12 pages : Sonis
Circulation DCP : Survivance

 

 


10€

Actualité

 

Leonardo Di Costanzo en France du 15 au 24 novembre !

Les séances-rencontres prévues avec lui :  

- Mercredi 16 nov 16h30, au Grand Action (Paris 5), animée par Clément Rauger des Cahiers du Cinéma, en partenariat avec l'Institut Culturel Italien à Paris

- Mercredi 16 nov 20h15, au Grand Action (Paris 5), animée par l'équipe du festival Italie Nouvelle

- Jeudi 17 nov 20h30, au Mk2 Bibliothèque (Paris 13), animée par Paolo Modugno,
enseignant de civilisation italienne à Sciences Po et responsable du cycle L'Italie à travers son cinéma

- Vendredi 18 nov 20h15, au Ciné 104 (Pantin), précédée d'un pot à 19h30

- Samedi 19 nov 17h, au cinéma Les Carmes (Orléans)

- Dimanche 20 nov 11h, au Majestic Bastille (Paris 11), dans le cadre L'Ecran des droits, avec Matthieu Quinquis, avocat pénaliste, président de l’Observatoire International des Prisons/Section Française

- Mardi 22 nov 20h, au cinéma Le Belmondo (Nice)

- Mercredi 23 nov 20h, au Cinéma L'Astrée (Chambéry)